Czarnowus, Anna2014-09-052014-09-052013TransCanadiana, 6.2013, pp. 157-1681899-0355http://hdl.handle.net/10593/11409Le roman de Marianne Ackerman intitulé Jump appartient sans doute à ce que Deleuze et Guattari appelaient « une littérature mineure », « celle qu’une minorité fait dans une langue majeure » et dans « la langue [qui] est affectée d’un fort coefficient de déterritorialisation » (1977: 16). Le roman dépeint les conflits et les interdépendances entre les Francophones au Québec et les Anglo-Québécois. Les relations entre deux groupes sont présentées par ce qui est arrivé à Myra Grant, journaliste d’âge mûr. Bien que linguistiquement « anglo », elle traite son irlandicité et son habitation à Montréal comme deux centres de son identité. Comme c’est dans bien d’autres cas de littératures mineures, la généalogie importe sur le fait de parler l’anglais. Pour Myra l’anglais, ainsi que la ville de Montréal, constituent plus une patrie que tout le Canada, perçu ici comme une notion abstraite, peu pertinente pour l’expérience du Québec. Cette province se présente comme un lieu d’une grande qualité artistique, « une nation de muses » (Jump 82) où « l’art compte » (Jump 82). En tant que concepts alternatifs de nation, outre la question de la langue maternelle, s’offre une solution aux dilemmes identitaires de la fin du vingtième siècle, qui se poursuit au vingt-et-unième siècle.en“A foreign language in a familiar country”, or Language, Genealogy, and the City in Marianne Ackerman’s JumpArtykuł