Filipczak, Dorota2014-09-052014-09-052013TransCanadiana, 6.2013, pp. 169-1781899-0355http://hdl.handle.net/10593/11410L’article porte sur Not Wanted on the Voyage (1984) de Timothy Findley et Green Grass, Running Water (1993) de Thomas King ainsi que sur deux brefs récits de celui-ci, à savoir “Totem” et “One Good Story, That One”. Dans la partie centrale des deux textes, les deux écrivains canadiens réécrivent et parodient les scènes et les concepts principaux du document yahviste dans la Génèse, notamment les récits sur le jardin d’Éden et sur le Déluge. Findley et King contredisent l’image anthropomorphique de Dieu dans la représentation yahviste; ils montrent les limites de cette approche yahviste et s’arrêtent sur les intérêts impériaux dissimulés derrière l’autorité biblique, reproduite plus tard par l’idéologie de l’Empire britannique. King reconnaît l’influence de Findley dans sa propre oeuvre par la citation du titre de son fameux roman dans Green Grass, Running Water. Si Findley détériore le récit de la création et du déluge, situé dans l’Ontario rural, King, qui est en partie de descendance cherokee, décolonise le jardin canadien en dénonçant les desseins impériaux cachés derrière l’utilisation du mythe d’Éden en Amérique du Nord. Les deux auteurs subvertissent la narration biblique par les personages marginalisés ou ridiculisés dans le grand récit. Ces intrus dans le jardin attirent notre attention sur les enjeux qui ne constituaient pas les préoccupations essentielles. Dans un pays moderne et démocratique, il n’y a pas de place pour la censure officielle. La liberté d’expression semble être une valeur sacrée. Pourtant, il devrait toujours y avoir de la place pour un débat, un échange de points de vue et pour une remise en question de certaines opinions.enIntruders in Canadian Gardens: Subversive Rewritings of Genesis in the Works of Timothy Findley and Thomas KingArtykuł