Browsing by Author "Kula, Marcin"
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Item Boliwia: latynoamerykańska wersja ustroju pośredniego(Wydział Prawa i Administracji UAM, 1971) Kula, MarcinParmi les différentes tendances de l'évolution socio-économique se manifestant actuellement en Amérique Latine on peut distinguer l'évolution vers le système que M. Kalecki définissait comme „un régime intermédiaire" (voir Coexistence 1967 N°, 1). Ce fut la Bolivie qui, la première, avait choisit la voie en question. Les changements de sa structure socio-économique dans le sens indiqué ont débuté avec la révolution de 1952 qui prit jour avec l'appui efficace des couches populaires encadrées par le Mouvement National Révolutionnaire composé lui-même des groupes d'opposition des militaires et de l'inteligentzia. En conséquence de la révolution les mines d'étain furent nationalisées, le droit de vote universel fut proclamé, l'ancienne armée qui soutenait le pouvoir de l'oligarchie d'alors fut dissoute et la réforme agraire commenca à etre mise en marche. Les considérations faites par l'auteur l'amènent à constater ce qui suit: — même si elle constituait un pas vers la justice sociale, la réforme agraire bolivienne n'avait accru l'offre des articles de consommation courante et n'avait pas créé de surplus de ces articles, indispensable durant un processus de la croissance équilibrée; — bien qu'elle constituait un pas vers l'émancipation nationale la nationalisation des mines n'avait pas apporté les résultats prévus; — l'industrie manufacturière naissante restait dans sa phase primaire d'évolution. Dans une telle situation ce furent l'inflation et la baisse du revenu par tête d'habitants qui se sont manifestés au lieu de la croissance économique. La question qui s'était posée au cours des années ne se rapportait plus aux couches devant subir les frais de l'activisation économique mais aux groupes respectifs prévus comme victimes des insuccès. Pour sortir de la situation mentionée ci-dessus il y avait deux solutions: démocratique qui consistait à charger les couches moyennes et supérieures de la société et anti-démocratique consistante à mettre cette charge sur le dos des masses prolétariennes. C'est la seconde voie qui fut choisie par la révolution bolivienne. La direction du MNR commerça à se pencher vers la droite. Malgré les changements multiples décrits par l'auteur, malgré les persecutions de la gauche, malgré la trahison des plus pauvres (les mineurs) et malgré l'appui recherché parmi les couches moyennes, les paysans entre autres, les accomplissements structuraux, les accomplissements de base de la révolution durent quand même. Il existe un secteur de mine nationalisé. La réforme agraire est un fait à en pas être révoquer. La continuation d'une opposition de droite parle d'elle même. Une situation, connue des processus révolutionnaires dans le Tiers-Monde est donc apparue et rappelle vivement le système décrit par M. Kalecki sous le nom de „régime intermédiaire". Or, il est difficile de savoir à quel gré la situation en Bolivie est stable. Le coup d'état qui a eu lieu en septembre H969 parait malgré tout témoigner que les traces essentielles de la révolution de 1952 seraient maintenues bien que ce soient les temps à venir qui démontreront si le gouvernement actuel ne va pas échouer face aux obstacles dûs aux difficultés du développement économique auxquels il se heurte. Le milieu politique du général Ovando n'est pas uniforme; du point de vue politique. C'est l'avenir qui montrera si ce gouvernement — distribuant avec certitude presque des coups à gauche et à droite — arrivera à se maintenir sur sa voie intermédiaire ou bien si après un certain temps il ne se bornera à des repressions contre la gauche comme l'ont fait prédécesseurs les plus récents. C'est l'avenir égaleiment qui décidera si le bilan social de la révolution de 1952 ne va pas subir de transformations. Pour le moment il parait que les mineurs grâce auxquels la révolution avait pu vaincre en ont le moins profité.