A Narrative Inquiry into Canadian Multiculturalism: Fugitive Pieces by Anne Michaels
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Date
2003
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Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich
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Abstract
La loi sur la citoyenneté canadienne de 1947 a fait ressortir le
besoin de se distancer de l’identité britannique et d’en définir sa propre
canadienne. De nombreuses théories ont établi les liens entre le concept de
canadianité et les caractéristiques d’un territoire donné et ont défendu l’idée
de la survie des victimes de la colonisation comme essentielle pour la
construire (Atwood, 1972) ou ont indiqué “la mentalité de garnison” (Fry,
1964) comme caractéristique de l’imagination canadienne. Considérer le
Canada comme une “nation sur mesure” (“A Nation by Design”) (Zolberg,
2006) suppose qu’il existe plus d’une manière d’être Canadien. L’une des
variables du discours multiculturel est la notion de récit, qui est non seulement
un outil de construction et de transmission du savoir mais également il reflète
la structure sociale et conceptuelle dont il ressort. Le roman d’Anne Michaels
Fugitive Pieces (1996) (traduction française : La Mémoire en fuite de 1998)
représente tel récit ancré dans l’expérience juive dont le contexte plus global
façonne les modèles idéologiques propres à la diversité canadienne. L’auteure
associe une perspective ethnique à un lieu culturel du Canada multiculturel et,
ce faisant, elle crée un récit représentatif de l’ethnicité juive et de la pluralité
culturelle canadienne. L’auteure de cet article examine la façon dont Michaels emploie les
éléments du discours narratif reflétant aussi bien que rejettant la notion de
multiculturalisme. Le caractère épisodique du récit et la représentation du
temps comme interrompu reflètent le contraste possible entre sa construction
et sa representation ; entre la politique institutionnelle canadienne et sa
pratique. Le concept d’adoption ainsi que de famille de substitution défient
une histoire linéaire et officielle promouvant d’autres récits que ceux légitimés
par la noblesse du sang ou par l’appartenance au groupe dominant.
Les lacunes dans le récit et les histoires inédites revèlent un processus très
complexe d’édification d’une nation, qui doit tenir compte des premières étapes marquées de l’expérience de l’invasion et de la colonisation tandis que
les omissions dans le texte et dans le récit révèlent non seulement les
difficultés de définition de l’identité canadienne mais aussi d’acceptation des
modèles déjà existants.
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Citation
TransCanadiana, 6.2013, pp. 207-226
Seria
ISBN
ISSN
1899-0355