TransCanadiana, 2013, nr 6

The Peaceable Kingdom? Cultural and language communities in Canada and the rule of law / Le Royaume paisible? Relations entre les communautés culturelles et linguistiques du Canada et l´application de la loi

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    Bulletin de l’APEC / PACS Newsletter
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Soroka, Tomasz; Bujnowska, Ewelina
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    Anna Branach-Kallas (ed.) (2014). Niuanse wyobcowania. Diaspora i tematyka polska w Kanadzie
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Majer, Krzysztof
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    SOUMISSION D'ARTICLES
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013)
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    SUBMISSIONS
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013)
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    TC 7.2014: CALL FOR PAPERS / APPEL À CONTRIBUTIONS
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013)
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    David Groulx (2013). Imagine Mercy
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Rzepa, Agnieszka
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    Tomasz Sikora (2014). Bodies Out of Rule. Transversal Readings in Canadian Literature and Film
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Szatanik, Zuzanna
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    Chantal Bouchard (2012). Méchante langue. La légitimité linguistique du français parlé au Québec
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Chrupała, Aleksandra
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    The Story of Sitting Bull’s Strength: The Case of Canadian Government
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Bednáriková, Martina
    L’article porte sur l’attitude de Sitting Bull et sa bande au Canada. Sitting Bull était un « saint-homme» et chef indien de la tribu des Sioux Hunkpapas Lakota pendant les années de sa résistance à la politique du gouvernement américain. L’une de ses réalisations les plus marquantes était la victoire sur le 7e régiment de cavalerie du lieutenant-colonel George Custer à la bataille de Little Big Horn du 25 juin 1876. Il a conduit sa bande consituée des Sioux et des Premières Nations ainsi que des Autochtones américains des Etats-Unis jusqua’à Montagne de Bois (Mont Wood), en Saskatchewan, au Canada, où ils sont restés jusqu'en 1881. La même année, il s’est rendu à l’armée américaine et ce n’était qu’une poignée du célèbre groupe qui a décidé de rester au Canada. La première partie de l’article est consacrée à la nation des Sioux en tant que telle. La seconde partie se concentre sur l’analyse des contrastes entre ce que les Canadiens pensaient et ce qu’ils disaient de Sitting Bull et de sa bande, leur véritable position et son rayonnement.
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    In Defence of History or in Hysteria of Defence: Reflections on J. L. Granatstein’s Who Killed Canadian History?
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Bogdanowicz, Mateusz
    Depuis des siècles les livres ont été les porteurs d’idées les plus efficaces et communs. Dans les années 1990, le livre Who Killed Canadian History ? de Jack L. Granatstein a soulevé une vive controverse au Canada et à l’étranger. En fonction d’un bref examen du phénomène du livre, l’auteur de l’article aborde un certain nombre de questions essentielles pour quiconque préoccupé par les devoirs civiques, par le patriotisme à petite et à grande échelle ainsi que par la liberté d’expression. La première série de questions est à caractère plus universel : Pourquoi les livres sont-ils contestés ? Dans quelle mesure les auteurs sont-ils conscients du fait que leur livre deviendra controversé ? Pourquoi relever un défi d’écrire un livre controversé ? Who Killed Canadian History ? de J.L. Granatstein soulève aussi des questions plus concrètes comme : Quels sont les objectifs principaux qu’ont les auteurs pour rendre le livre discutable ? A quoi aspire l’auteur ? Et si le livre est-il bon de nos jours, comment le mettre en lien avec les préoccupations actuelles ou l’universalité est-elle un aspect essentiel ? Pourquoi un livre est-il considéré comme provocateur ? Par qui ? Quel sera l’impact du livre au Canada, si c’est le cas ? Quelles seront ses conséquences sur d’autres pays, par exemple sur la Pologne ou sur l’Europe « unie » ?
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    “A brave new schizophrenic world” – Canada in Michael O’Brien’s Plague Journal
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Urbaniak-Rybicka, Ewa
    Dans la dystopie controversée de Michael D. O’Brien Plague Journal, publiée en 1999, le Canada apparaît comme une antithèse du « royaume paisible » où au lieu de sa célèbre tolérance on voit une sorte de totalitarisme que causent le libéralisme et le relativisme postmoderne. Le roman se présente sous la forme d’un journal tenu par Nathaniel Delaney. Le narrateur, faisant souvent recours au courant de conscience, décrit le monde qui l’entoure, analyse des changements inquiétants qui s’y produisent et évalue sa propre vie. Il est persuadé que la civilisation occidentale, qui a rejeté les valeurs chrétiennes, se dirige vers une catastrophe. Le titre du livre est une référence au Journal de l’année de la peste, le texte du XVIIIe siècle dans lequel Danief Defoe relatait l’épidémie ravageant Londres au XVIIe siècle. Selon Delaney, une maladie similaire, qu’il appelle peste sociopolitique, ronge les esprits des Canadiens contemporains. Le narrateur, en tant qu’un critique du gouvernement et du relativisme, qui est selon lui proche du totalitarisme, et en tant qu’un catholique, un homme hétérosexuel dans les veines duquel coule du sang de Premières Nations du Canada, se sent comme quelqu’un qui fait partie d’une minorité opprimée, ce qui paraît comme une anomalie dans la littérature canadienne qui décrit souvent des conditions symétriquement opposées. Le héros décrit le processus de son exclusion progressive de la vie sociale et publique à cause de son rejet du politiquement correct et de la dénonciation du Canada comme un pays ressemblant à la société orwellienne où l’apparente paix est au fond une guerre idéologique, la liberté devient une nouvelle forme de totalitarisme et la prétendue science captive la société et la fait endormir dans l’ignorance. Soupçonneux, se trouvant au bord de la folie, Delaney devient l’ennemi public. On l’accuse, selon lui à tort, d’inceste et de meurtre, et on le désigne coupable, comme chez Orwell, de crimes de pensée. Nathaniel trouve refuge dans la forêt canadienne, au sein de la nature du pays à laquelle ses ancêtres était liés depuis des siècles. Soutenu par les Thu, une famille pieuse d’immigrés vietnamiens et aidé par son grand-père Thaddeuss Delaney, il retrouve la paix intérieure et libère son esprit de la haine qui le détruisait. Quand, à la fin, il est arrêté par les autorités canadiennes à ses trousses, et ensuite disparaît mystérieusement de sa cellule, sa vie est écrite dans les pages de son journal qui doit servir aux autres générations à reconstruire le monde d’avant l’apocalypse.
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    Exploring Different Dimensions of the Canadian Prairie: Community And the Individual in Sheila Watson’s The Double Hook And Robert Kroetsch’s What the Crow Said
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Raczyńska, Katarzyna
    L’objectif de cet article est d’examiner les tensions dans la représentation du caractère individuel, souvent périphérique, de la communauté des Prairies, supposée être cohérente et centralisée. Les oeuvres littéraires sont étudiées afin de mettre en évidence le changement de l’idéal pastoral dans un cadre moderniste, pourtant par rapport à des influences postmodernes dans des textes canadiens postérieurs en prose. Ainsi l’auteur examine le degré d’implication des romans en question : une performativité sociale en tant que source de trouble intérieur, une sexualité genrée en tant que résultat direct de la force sociale, et enfin des connotations homoérotiques ajoutant encore un autre aspect à la reception des personnages étudiés. L’article se veut une tentative de démontrer certaines erreurs dans la vision illusoire des prairies considérées comme un espace paisible, presque arcadien, mais en réalité profondément déchiré par des émotions ambivalentes, par une sexualité ambiguë et transgressive ainsi que par les conflits personnels nourris d’apparences et des limites physiques dans leur acception la plus singulière qui soit.
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    “Emotional Importance of Walls.” An Agoraphobic Look on Canadian Wilderness in Steff Penney’s The Tenderness of Wolves
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Szatanik, Zuzanna
    La notion de «mentalité de garnison» de Northrop Frye est un point de départ pour l’analyse de l’espace canadien sous le prisme de l’agoraphobie. Contrairement au «royaume paisible», que Frye associe à un projet non réalisé, la «mentalité de garnison» est bien enracinée dans un lieu et liée à des notions telles que «espace» et «nature sauvage». Le personnage principal du roman de Stef Penney, Madame Ross, fait un voyage vers le Nord, paysage vide qu’elle redoute, et enrichit sa narration d’une perspective extrêmement agoraphobe. Bien que l’énigme d’un meurtre constitue le principal centre d’intérêt du roman, l’objectif de cet article est d’explorer les rapports entre les concepts tels que «mentalité de garnison» et «agoraphobie» et de manière plus générale de réfléchir sur l’intérêt des théories de l’agoraphobie dans la lecture du paysage canadien.
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    The Diaspora in Space. The Question of Home, Ancestry and Heritage in Celu Amberstone’s “Refugees”
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Podruczna, Agnieszka
    Les questions telles que la différence raciale, l’Alterité ou le phénomène de la diaspora ont occupé depuis longtemps une place importante dans la littérature canadienne, et de nombreux écrivains réalistes et poètes les ont étudiées. Cependant, la discussion sur la politique de l’alterité ne se limite pas uniquement à la prose réaliste, vu l’émergence et la popularité croissante de la prose spéculative, et le débat sur les tensions raciales et coloniales a trouvé un outil qui offre une nouvelle approche pour ces problèmes constituant un point de convergence pour la théorie postcoloniale. En conséquence, l’auteure de cet article vise à analyser la question de différents types de diaspora – comme la diaspora dans l’espace présentée dans « Refugees », une nouvelle de Celu Amberstone, qui réexamine la dynamique du pouvoir de Moi – Autre et revisite les traumatismes postcoloniaux d’une perspective science-fictionnelle, afin de « contre-écrire » au centre et d’attirer l’attention sur la nature non binaire des relations dans le cadre du système colonial ainsi que sur la diaspora elle-même. En prenant appui sur la théorie postcoloniale, l’article porte d’abord et avant tout sur les relations entre les descendants des membres des Premières Nations – protagonistes de « Refugees » – et sur les notions comme l’histoire, le chez-soi, les ancêtres et le patrimoine, les concepts qui exercent une influence sur la façon de construire l’identité d’une personne et sur le maintien de l’identité culturelle d’un groupe. De plus, l’article étudie la notion d’être un Autre parmi les Autres, un Étranger parmi les Étrangers, vu qu’Amberstone joue avec la notion de différences raciales, d’ambivalence et la multitude des expériences des groupes ethniques dans son analyse des relations complexes entre les deux flux de réfugiés, ce qui montre à son tour la nature non-binaire de ces relations et permet de comprendre le caractère des tensions coloniales dans le Canada contemporain.
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    “It is always darkest just before first dawn’s light”: The Social Project of Recent Native Canadian Prose
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Rzepa, Agnieszka
    Les littérature des Premières Nations écrites au Canada ont été toujours animées par un projet social. Tout en reconnaissant que, comme l’a démontré Emme LaRoque, les possibilités de ces littératures ne se limitent pas à des messages culturels et sociaux, l’auteure du présent article se concentre sur des textes choisis des écrivains autochtones canadiens qui manifestent très ouvertement des visions entrecroisées d’un projet social traité comme « le » principal projet contemporain des littérature des Premières Nations. Les textes récents écrits par des auteurs autochtones en établissant un diagnostic très pessimiste de la condition du monde, semblent en même temps viser leur propre objectif par la mise en valeur des éléments relevant des épistémologies et des ontologies indigènes. Ces dernières sont vues, dans ce contexte, comme une nécessité urgente mais aussi elles demeurent ouvertes aux discussions. Les ouvrages sont destinés aux lecteurs qui n’appartiennent pas à la communauté autochtone et qui ne sont pas issus de la société de colons canadiens. De plus en plus souvent les auteurs autochtones introduisent dans leurs textes une profonde conscience globale, en essayant d’agir contre ce qu’ils considèrent comme le mal causé par la globalisation en globalisant la portée et la thématique de leur littérature. Leurs ouvrages suggèrent que s’il y a encore un espoir de guérison et de survie globale, il ne peut être réalisé que par l’intermédiaire de l’éducation et d’une coopération importante de multiples communautés en interaction, tant sur le plan global que local.
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    “A loss so fine it pierced my heart.” Lost languages and Cultural Identity in Hiromi Goto’s Chorus of Mushrooms and Eden Robinson’s Monkey Beach
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Bodal, Ewa
    Bien que Chorus of Mushrooms d’Hiromi Goto et Monkey Beach d’Eden Robinson aient été écrits par deux auteurs évoluant dans des contexts ethniques et sociaux différents, les deux romans partagent le thème commun, celui de la perte de la langue ancestrale dans les textes des protagonistes. Dans Chorus of Mushrooms, les parents japonais immigrants de Muriel, ou Murasaki, construisent l’identité de toute la famille sur le rejet de la langue et de la culture japonaises ; dans Monkey Beach, la communauté de Haisla des Premières nations de Kitamaat où vivent la protagoniste Lisamarie Hill et sa famille, s’est presque entièrement occidentalisée et pratiquement plus personne ne parle le Haisla. Étonnément, dans les deux romans, la langue ancestrale peut être considérée comme moyen d’accéder à la véritable identité des protagonistes, comme une traduction de la tradition vers l’anglais ; ce qui ne s’avère être qu’une traduction approximative, loin de suffire à transmettre les complexités de leurs cultures respectives des non-Blancs. L’article est consacré à la question de la perte des langues et à leur rôle de porteurs de l’identité ethnique et culturelle dans Chorus of Mushrooms et Monkey Beach. L’auteur de l’article interroge la neutralité supposée de l’anglais ainsi que l’insuffisance des théories occidentales dans l’étude des textes des auteurs non-Blancs : tandis que l’anglais peut être, comme l’aurait dit Lacan, un fondement d’accès au droit du père (blanc), les langues ancestrales dans les romans de Goto et de Robinson se transmettent par l’intermédiaire des grand-mères des protagonistes. L’auteur analyse également l’importance des langues et des cultures ancestrales pour les familles / communautés dans lesquelles les personnages vivent.
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    Freedom Footprints. Multiculturalism from the Chinese Canadian Literary Perspective in Larissa Lai’s Salt Fish Girl
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Kowalska, Kinga
    Le présent article examine l’intrigue autour de l'usine de chaussures Pallas dans le roman Salt Fish Girl de Larissa Lai, en proposant de la traiter comme une métaphore complexe des problèmes de la minorité chinoise au Canada. L’auteure y explore le fonctionnement dans le récit de la symbolique des chaussures et de la philosophie de la marche participant au processus de la création de la critique postcoloniale de l’idéal canadien du multiculturalisme, ainsi que de leur rôle dans l’expression de l’identité hybride et instable des immigrés. Focalisé sur les thèmes de la liminalité et du déplacement, qui dominent dans le discours concernant les chaussures, l’article analyse : l’image de la main-d’oeuvre de l’usine composée des ouvriers de couleur, tels des clones hybrides ; la rébellion qui consiste à laisser des empreintes par des salariés révoltés ; les stratégies publicitaires de l’usine. Ces thèmes contribuent à représenter les Canadiens chinois en tant que travailleurs demeurant dans la condition d’une dépendance inhumaine et hybride à l’égard des tout-puissants propriétaires blancs de l’usine. La conclusion de l’article révèle la vérité sur l’usine de chaussures où derrière une image idéalisée se manifeste la double nature du mutliculturalisme avec, d’un côté, ses idéaux et, de l’autre, sa réalité passée sous silence.
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    A Narrative Inquiry into Canadian Multiculturalism: Fugitive Pieces by Anne Michaels
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2003) Gasztold, Brygida
    La loi sur la citoyenneté canadienne de 1947 a fait ressortir le besoin de se distancer de l’identité britannique et d’en définir sa propre canadienne. De nombreuses théories ont établi les liens entre le concept de canadianité et les caractéristiques d’un territoire donné et ont défendu l’idée de la survie des victimes de la colonisation comme essentielle pour la construire (Atwood, 1972) ou ont indiqué “la mentalité de garnison” (Fry, 1964) comme caractéristique de l’imagination canadienne. Considérer le Canada comme une “nation sur mesure” (“A Nation by Design”) (Zolberg, 2006) suppose qu’il existe plus d’une manière d’être Canadien. L’une des variables du discours multiculturel est la notion de récit, qui est non seulement un outil de construction et de transmission du savoir mais également il reflète la structure sociale et conceptuelle dont il ressort. Le roman d’Anne Michaels Fugitive Pieces (1996) (traduction française : La Mémoire en fuite de 1998) représente tel récit ancré dans l’expérience juive dont le contexte plus global façonne les modèles idéologiques propres à la diversité canadienne. L’auteure associe une perspective ethnique à un lieu culturel du Canada multiculturel et, ce faisant, elle crée un récit représentatif de l’ethnicité juive et de la pluralité culturelle canadienne. L’auteure de cet article examine la façon dont Michaels emploie les éléments du discours narratif reflétant aussi bien que rejettant la notion de multiculturalisme. Le caractère épisodique du récit et la représentation du temps comme interrompu reflètent le contraste possible entre sa construction et sa representation ; entre la politique institutionnelle canadienne et sa pratique. Le concept d’adoption ainsi que de famille de substitution défient une histoire linéaire et officielle promouvant d’autres récits que ceux légitimés par la noblesse du sang ou par l’appartenance au groupe dominant. Les lacunes dans le récit et les histoires inédites revèlent un processus très complexe d’édification d’une nation, qui doit tenir compte des premières étapes marquées de l’expérience de l’invasion et de la colonisation tandis que les omissions dans le texte et dans le récit révèlent non seulement les difficultés de définition de l’identité canadienne mais aussi d’acceptation des modèles déjà existants.
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    Polish Immigrants’ Search for the Peaceable Kingdom: Andrew J. Borkowski’s Copernicus Avenue
    (Polskie Towarzystwo Badań Kanadyjskich, 2013) Branach-Kallas, Anna
    L’article est une étude du recueil de nouvelles Copernicus Avenue (2011) de Andrew J. Borkowski, écrivain canadien d’origine polonaise. L’analyse se concentre sur l’évolution de la diaspora polonaise à Toronto après la Deuxième Guerre mondiale et sur les efforts des immigrants pour reconstruire leur existence au Canada. L’article commence par un aperçu historique sur l’immigration polonaise dans les années d’après-guerre et sur la législation concernant ce groupe ethnique. On vise à analyser les histoires individuelles des refugiés polonais et leur assmilation au Canada à l’exemple de Thadeus Mienkiewicz, le personnage principal de Copernicus Avenue. Discriminé et humilié, Thadeus rêve d’une identité canadienne interprétée comme liberté et succès. Dans Copernicus Avenue, Borkowski établit aussi un dialogue fascinant entre les diasporas polonaise et irlandaise, fondé sur leur expérience d’exclusion sociale partagée. Les concepts de migration et d’identité diasporique sont étudiés du point de vue du constructivisme et des théories du trauma.
Uniwersytet im. Adama Mickiewicza w Poznaniu
Biblioteka Uniwersytetu im. Adama Mickiewicza w Poznaniu
Ministerstwo Nauki i Szkolnictwa Wyższego